25 mars, journée mondiale de la procrastination
Posté par ENO filles le 25 mars 2011
Un article de l’Internaute… un conseil utile que je vous communique ici et un mot fantastique à apprendre à vos enfants.
Que celui qui n’a jamais procrastiné me jette la première pierre. Depuis que j’ai connu ce mot étrange, il y a fort longtemps, j’y pense chaque fois que je me prends à procrastiner -et c’est de plus en plus souvent avec la retraite- et cela m’aide à lutter contre ce mal universel.
Une journée mondiale de plus ?
La plupart des journées mondiales que nous célébrons sont des journées officielles, inscrites au calendrier de l’ONU, dont l’objectif est de s’atteler à un problème d’ordre social ou culturel. Mais pour une fois, rien de tel !
La Journée mondiale de la procrastination, le 25 mars, a été inventée par David d’Equainville, l’auteur du livre « Demain c’est bien aussi« , dans un état d’esprit plus léger. L’objectif est de réfléchir à notre monde moderne et au rythme de vie effréné qu’il nous impose…
Une journée pour se mettre en mode pause
La procrastination, qu’est-ce que c’est ?
Comme Monsieur Jourdain, le personnage de Molière, qui, dans le Bourgeois gentilhomme, s’exprimait en prose depuis plus de quarante ans sans le savoir, nous procrastinons tous depuis la plus tendre enfance, sans savoir ce que cela signifie.
Levons le doute sans plus attendre : « procrastiner, c’est tout simplement remettre à demain une action que l’on pourrait faire le jour même« .
Tout le contraire de ce que nous recommande le fameux proverbe : « ne remets pas à demain ce que tu peux faire aujourd’hui ».
Certains auteurs ont d’ailleurs pris un malin plaisir à détourner ce proverbe, comme Alphonse Allais (« Ne remets pas à demain ce que tu peux faire après-demain« ) ou Maurice Roche (« À quoi bon remettre à demain ce qu’on peut faire avec ses pieds« ) ou encore un anonyme bien inspiré : « Pourquoi faire aujourd’hui ce qu’un autre peut faire demain à ta place ? ».
La procrastination, une vilaine habitude ?
On considère généralement la procrastination comme une très mauvaise habitude. Il est vrai que remettre toujours à plus tard des actions nécessaires bien que peu motivantes, comme par exemple d’aller chez le dentiste, de faire ses comptes ou encore de nettoyer sa maison, cela peut devenir maladif et poser de sérieux problèmes.
Les côtés positifs de la procastination
Cependant, pour la plupart des gens le fait de procrastiner un peu, de temps en temps, est sans incidence sur le cours normal des choses. Cela leur permet même de gagner en qualité de vie. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’il existe un nombre considérable de problèmes qui se règlent seuls lorsqu’on ne s’en occupe pas. Avez-vous remarqué par exemple que beaucoup de gens, et tout particulièrement les enfants, viennent solliciter votre aide avant même d’avoir essayé de régler leur problème par eux-mêmes ?
En les laissant patienter un peu (pas trop longtemps quand même !), vous leur laissez l’occasion de découvrir comment se débrouiller seuls. Pendant ce temps, au lieu de vous épuiser inutilement, vous avez rechargé vos batteries pour les projets qui vous tiennent vraiment à coeur.
D’autre part, le fait de retarder une action a souvent une incidence minime. Pourquoi faudrait-il se laisser envahir par la culpabilité sous prétexte, par exemple, que l’on a laissé la poussière s’accumuler durant la semaine ?
Cela ne nous donnera pas tellement plus de travail la semaine suivante lorsque nous ferons le ménage. Nous y gagnerons, en outre, l’agréable sensation d’avoir une bonne raison de retrousser ses manches.
Il arrive parfois même que le fait d’avoir pris du retard nous donne accès à des opportunités intéressantes. Des réservations de dernière minute qui finalement seront moins chères, des idées de rechange qui s’avèrent plus sympathiques que celles auxquelles on a renoncé faute de s’y être pris à temps, etc… La vie est pleine de surprises et ceux qui tiennent vraiment à nous peuvent accepter de notre part un petit oubli ou un léger retard.
Procrastination et paresse ?
Procrastiner pour tout et de façon habituelle peut s’apparenter à de la paresse.
Pourtant, « ceux qui procrastinent volontiers sont plutôt des personnes actives, souvent efficaces, généralement perfectionnistes« . En réalité, lorsqu’on procrastine, ce n’est pas pour ne rien faire mais plutôt pour éviter de voir la réalité en face : la tâche que l’on reporte sans arrêt nous semble trop difficile, peu gratifiante. On craint de ne pas y arriver, on n’en attend aucune gloire. Plutôt que de l’aborder de front, on se trouve alors des quantités d’autres choses à faire, qui vont ainsi nous fournir la justification du report.
C’est ainsi que le procrastinateur, bien qu’ayant reporté à demain la tâche prioritaire du jour, aura certainement accompli à la place un grand nombre de travaux divers et variés.
Ce comportement peut, au final, s’avérer payant pour une grande majorité de personnes, qui dans le stress et l’urgence, finiront au dernier moment par réaliser la corvée tant rebutée, et auront, en attendant, réalisé un grand nombre d’autres tâches fort utiles et initié des projets très motivants.
Les limites de la procastination
Attention cependant, lorsque la procrastination atteint un niveau critique, le stress final et la culpabilité ressentis peuvent s’avérer négatifs. Voici une petite astuce à mettre en pratique dans ce cas :
« penser non pas à la tâche dans son ensemble, mais aux petits points qui la feront avancer au fur et à mesure et s’autoriser à produire un travail imparfait, quitte à revenir dessus plus tard ».
De cette façon, on retrouve une motivation pour se mettre à l’ouvrage.
Que faire le 25 mars ?
Notre conception de la procrastination positive, chez Dromadaire, consiste à vous inciter à procrastiner le 25 mars pour tout ce qui vous embête (ça vous embêtera toujours autant demain, mais au moins le 25 mars aura été une belle journée). Et il fait beau aujourd’hui!!!
A l’inverse, ne remettez surtout pas au 26 mars le fait de vous détendre, de vous amuser, de dire à ceux que vous aimez que vous les aimez !
Je n’ai pas procrastiné, je vous ai livré l’information à réception… et maintenant je vous quitte car j’ai encore bien d’autres choses à faire aujourd’hui, et à profiter du soleil en particulier… il ne va pas durer… Aujourd’hui est « le premier jour du reste de ta vie » et « Demain sera un autre jour ».
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